Le Gardien de Mon Frère: Dernière Règle (French Edition) by Wilder Adrienne

Auteur:Wilder, Adrienne [Wilder, Adrienne]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Adrienne Wilder
Publié: 2015-04-25T22:00:00+00:00

***

— Je n’aurais jamais imaginé que rester couché toute la journée pourrait me fatiguer autant.

Jon reposa sa tête contre le dossier du fauteuil roulant. Il avait protesté à l’idée de sortir comme ça, mais maintenant, il était heureux d’avoir cédé. Chaque muscle de son corps tremblait d’épuisement juste parce qu’il avait quitté son lit pour se mettre sur le fauteuil.

— Tu ne t’es pas vraiment reposé.

Parce qu’il avait passé les neuf dernières heures à se faire tapoter, retourner, et coincer dans un tube pour qu’ils puissent pendre des photos de son cerveau.

— As-tu décidé ? demanda Ellis.

— Je ne sais pas. C’est bizarre.

Ellis tapota la nuque de Jon.

— Non, ça ne l’est pas. Tu es un miracle de la médecine, c’est normal qu’il veuille pratiquer quelques examens et enregistrer les découvertes.

Un miracle ? Loin de là.

— Ouais, et les publier.

— Ça sera dans un journal spécialisé. Personne ne le verra, à part les autres médecins.

— Ça me donne l’impression d’être un rat de laboratoire.

Pire, et s’ils trouvaient bien une cicatrice laissée par la chose qui avait été en lui ? Ou autre chose ? Jon n’avait aucune idée de quoi, mais y penser le terrifiait.

Ils arrivèrent à la sortie. George et Eleanor étaient là pour l’accueillir. Jon se leva avec l’aide d’Ellis. George prit le bras de Jon.

— C’est bon de te voir, fils.

George tapota le dos de Jon.

— Nous pensions que nous t’avions perdu.

Jon fit un signe du pouce par-dessus son épaule.

— C’est ce que tout le monde me dit.

Il tenta de sourire, mais ça lui semblait si faux qu’il renonça.

Eleanor piégea Jon dans ses bras. Il paraissait impossible qu’une si petite personne ait autant de force.

— Je suis heureuse que tu ailles bien.

Elle lui embrassa la joue avant de le relâcher.

— Tu es sûr que tu es prêt à partir ? demanda George. Ça ne fait rien de rester deux jours de plus jusqu’à ce que tu te remettes.

— Non, je ne veux pas rester. La nourriture ici est dégueu et me promener dans votre jardin sera un meilleur exercice que le faire dans les couloirs. Enfin, si ça ne vous dérange pas qu’on reste encore.

Eleanor prit Jon par l’autre coude.

— N’importe quoi. Bien sûr que vous pouvez rester.

Elle et Ellis conduisirent Jon dans le parking.

— On vous doit déjà bien plus qu’on pourrait vous rembourser.

Elle sourit.

— Et tu penses qu’on garde des comptes ?

Non, mais Jon leur devait quand même beaucoup. S’ils n’étaient pas entrés dans la chambre, Ellis serait mort et il en serait responsable.

— Comment vous avez su ?

Jon s’arrêta près de la voiture.

— Su quoi ? demanda Eleanor.

— Qu’Ellis avait des ennuis.

— Je t’ai dit que j’avais le sommeil léger.

Jon sourit à Ellis qui vira au rouge écarlate. Ils entrèrent dans la voiture et Jon passa un bras autour d’Ellis.

— Pourquoi tu ne te reposerais pas un peu ? dit Ellis.

— C'est pas comme si on allait bien loin.

Jon posa sa tête contre le dossier avec l’intention de fermer les yeux, juste une seconde. L’instant d’après, Ellis le secouait pour le réveiller.

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